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" Entre les rivières (2019, 45’59’’), moyen métrage documentaire de Mona Convert (née à Paris en 1994, vit et travaille à Lisbonne), donne son titre à la programmation tout comme elle l’introduit. De la Méditerranée à l’Atlantique, entre la France, le Portugal et le Maroc, l’artiste, sac-au-dos, accueille sur son épaule une caméra profondément nomade qui ne fait plus qu’un avec elle. Son œil-caméra voyage au gré de ses errances, formant ainsi un véritable journal de bord dans lequel les prises de notes se font audiovisuelles et leur esthétique brute, chaleureuse et évanescente. Le dispositif facilite, semble-t-il, les rencontres qui jalonnent et creusent, çà et là, les reliefs et les strates du voyage et du récit dans leur pluralité, à la faveur d’expériences de tournage partagées. L’entremêlement des narrations, des paroles et des langues, conjugué à celui des paysages – diurnes et nocturnes, ruraux et urbains, désertés et habités –, des habitants et des fragments de vie quotidienne souligne la présence tout comme l’émergence d’une vie et d’une vision cosmopolites, mettant en avant une culture de l’entre, de l’autre, fondée sur des contemplations et des nouveaux départs, des résistances et des célébrations. C’est aussi à partir de cet entremêlement que se forment les associations d’images et d’idées qui permettent l’éclosion de micro-histoires relatées à hauteur d’hommes, jusqu’à forger – en une énumération proférée par l’artiste en voix-off – une sorte de dictionnaire polyphonique du monde qui glisse sur l’horizon et semble contenir le souhait ou la promesse d’un avenir meilleur. "

Éric Degoutte, directeur du centre d'art

Les Tanneries, Amilly, 2020

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